Entre bottes Chanel et résilience : Le glow up selon Andrea Sachs

Les résolutions de la nouvelle année sont déjà loin, l’effervescence de janvier s’est dissipée, et nous voilà en février, mois charnière entre les bonnes intentions et le retour aux habitudes bien ancrées. Parmi elles, le mot “glow up” revient sans cesse.

Pour illustrer ce phénomène, rien de mieux que Le Diable s’habille en Prada. Alors oui, nous avons toutes rêvé du glow up d’Andrea et de cette fameuse scène des bottes Chanel. Qui n’a pas sérieusement imaginé de plaquer un copain pragmatique et pessimiste pour un écrivain sublime (assorti d’un sourire à se damner) ?

Les choix d’Andrea peuvent être discutables, mais en termes de glow up, il n’y a rien à redire. Et ce qui ressort le plus de sa métamorphose, c’est la notion de résilience. Si vous pensiez qu’au début de cet article, il s’agissait de vous conforter dans votre malheur, détrompez-vous. Andrea, bien que parfois victime de sa propre existence, ne s’est jamais laissée abattre. Et c’est précisément cette résilience qui a forgé son caractère et lui a valu l’admiration de Miranda.

Mais alors, comment cultiver la résilience dans les moments les plus sombres, quand nous n’avons pas un Nigel à portée de main ?

Moins fashion qu’un tailleur Chanel, mais tout aussi efficace, laissez-moi vous présenter l’inner work.

L’inner work fait référence à une série d’outils permettant de guérir certaines parties de nous qui nous empêchent d’évoluer (et accessoirement de glow up). Il s’agit simplement de se reconnecter à soi, pour identifier ce qui n’est plus en accord avec ses aspirations profondes. L’inner work peut prendre de multiples formes : une séance avec un thérapeute, de la méditation, une activité physique, ou même un moment de danse.

Néanmoins, ce qui s’avère être le plus puissant, reste tout de même les shadow work prompts. Traduit de l’anglais, les shadow work prompts (ou "exercices d’introspection sur les zones d’ombre" – oui, ça sonne mal, mais ça fonctionne) sont des outils qui, à travers des questions ciblées, permettent de mettre en lumière et de travailler sur certains blocages ou blessures intérieures.

Ces questions explorent les parties cachées de notre psyché, souvent appelées zones d’ombre, qui limitent parfois notre épanouissement personnel. Prenons Andrea comme exemple : son besoin constant d’approbation au début du film offre une excellente base de réflexion. Voici quelques shadow work prompts inspirés de cette thématique :

• Cherchez-vous une validation auprès de sources externes, comme le désir initial d’Andrea d’être reconnue chez Runway ?

• Y a-t-il des parties de vous que vous cachez ou réprimez pour mieux répondre aux attentes des autres ?

• Quelles peurs vous empêchent d’incarner pleinement la version la plus authentique de vous-même ?

• Avez-vous déjà eu l’impression de devoir sacrifier votre vraie nature pour réussir ou vous intégrer ?

Ces questions ne sont que des exemples parmi tant d’autres et ont pour vocation de vous faire réfléchir. Le but n’est pas d’y répondre immédiatement, mais plutôt de prendre le temps de les explorer : écrivez dans un journal, laissez vos pensées vagabonder, voyez ce qui émerge.

L’essentiel est de vous écouter, tout en évoluant à votre rythme. Cet exercice d’inner work peut être difficile en ce qu’il ne laisse pas place au faux, uniquement à l’authentique, à ce qui résonne en vous et a besoin d’être guéri.

Le plus important n’est pas de lutter contre ce que vous ressentez, mais d’apprendre à être à l’aise avec l’inconfort. En explorant ces sujets en profondeur, vous donnez à la femme puissante et authentique en vous l’opportunité de briser les carcans qui l’empêchent de pleinement se révéler.

Les questions énoncées portent principalement sur l’approbation et la légitimité, mais vous pouvez tout aussi bien vous inspirer du film pour explorer d’autres thématiques ; comme, par exemple, la difficulté éprouvée par Miranda à exprimer sa vulnérabilité.

Laissez vous guider par votre ressenti, le premier pas est souvent le plus difficile, après tout s’aligne.